Pierre Arpaillange (né à
Carlux, Dordogne, le
13 mars 1924) est un ancien magistrat et ancien ministre
français.
Dans la magistrature
Après la
Licence en droit, il commence une carrière dans la
Magistrature en
1949. Juge suppléant à
Orléans (
1949), puis à
Paris (
1950), substitut à
Meaux (
1953), détaché au fichier de la Cour de cassation (
1954-
1959), substitut à
Versailles (
1959) puis à
Paris (
1962), secrétaire général du parquet de la cour d'appel de
Paris et secrétaire général du parquet de la Cour de cassation (
1962).
A la Chancellerie
Magistrat détaché au ministère de la Justice de
1965 à
1974, il sera conseiller technique du ministre et, à plusieurs reprises,
directeur du cabinet du
Garde des Sceaux et directeur des Affaires criminelles et des Grâces de la Chancellerie. Membre du Haut conseil de l'audiovisuel en
1973.
Procureur général de Paris et près la Cour de cassation
Conseiller à la Cour de cassation à partir de
1974. Il est le porte-drapeau de l'opposition à la politique musclée de
Alain Peyrefitte,
Garde des Sceaux de Valéry Giscard d'Estaing de
1977 à
1981, et à la loi n°81-82 du
2 février 1981, dite « Loi sécurité et liberté ». En
1981, il est directeur de la campagne électorale de
Marie-France Garaud, alors candidate à l'élection présidentielle. Le
1er juillet 1981, il est désigné par le Conseil des ministres
Procureur général près la Cour d'appel de Paris. Il est promu
Procureur général près la Cour de cassation en
1984.
Garde des Sceaux
Il est nommé
Garde des Sceaux, ministre de la Justice dans les 1
er et 2
e gouvernements de
Michel Rocard (
12 mai 1988 -
1er octobre 1990), comme « représentant de la société civile ».
Il est resté célèbre pour une bourde commise à l'Assemblée nationale française où, en tant que Garde des Sceaux, il répondait à une question d'actualité en déclarant « en 1989, sur cinquante-deux évadés, on en a repris cinquante-trois ».
Ce qui lui valut ce bon mot d'André Santini (qui reçut le prix de l'humour politique) : « Saint Louis rendait la justice sous un chêne. Pierre Arpaillange la rend comme un gland ».
Premier président de la Cour des comptes
Il quitte le gouvernement le
1er octobre 1990, pour assumer les fonctions de premier président de la Cour des comptes. Premier président honoraire depuis le
13 mars 1993. Il est membre depuis le
24 mai 2005 du Comité d'honneur du bicentenaire de la Cour des comptes présidé par l'actuel premier président,
Philippe Séguin.
Décorations
En
1991, il a été élevé à la dignité de grand officier dans l'ordre national de la
Légion d'honneur par le président de la République
François Mitterrand.
Croix du combattant volontaire de la Résistance.
Officier des Palmes académiques.
Livres
Auteur de
La simple justice (Julliard
1980).
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